Le dimanche 8 Octobre avait lieu le fameux marathon de Chicago qui fait partie des World Majors avec celui de Berlin, Londres, New-York, Tokyo et Boston. Et c’est Fabrice T, qui était au rendez-vous de ce majestueux marathon et qui a relevé avec brio le challenge. Il nous raconte son parcours avant, pendant et après.
J’ai 40 ans et je suis ingénieur d’affaires en ingénierie. J’ai commencé à courir à mon adolescence au moment du divorce de mes parents. Il fallait que je me vide la tête. Mais tout cela c’est vite arrêté et les soirées étudiantes ont pris le relais ! C’est alors qu’en 2009, alors atteint d’obésité que je décide de me remettre à la course à pied. Je me suis alors lancé un premier défi de courir le Paris-Versailles et un deuxième défi : le semi de Normandie. Cette dernière course m’a dégouté et j’ai rangé les chaussures au placard pendant 7ans.
Durant ces années de running, comme tout débutant, j’ai fait des erreurs. D’abord au niveau matériel, en achetant des chaussures de course d’une marque sans essayer d’autres, au pif, et de ne pas les essayer avec des chaussettes de running. Ensuite au niveau des séances, je partais toujours trop vite. Puis j’ai appris à courir plus lentement pour progresser.
Finalement, c’est en 2018, que je reviens sur le bitume avec ma participation à un premier marathon ; une renaissance. Je prends plaisir dans la progression et dans le partage que procure la course à pied.
Puis, j’ai vu passer sur les réseaux sociaux une médaille incroyable: celle des marathons majeurs. Ces marathons, les plus célèbres au niveau mondial, sont compliqués à obtenir. Si on arrive à les courir tous les 6, on obtient une médaille rare. A ce jour, seuls 8000 coureuses et coureurs l’ont au niveau mondial, dont moins de 300 français. Je veux cette médaille. Et Chicago fait partie de ces marathons majeurs, c’était donc un passage obligatoire !
Qui dit marathon, dit prépa : 5 séances de course hebdomadaire, les mardi, mercredi, jeudi, samedi et dimanche, puis de la musculation orientée course le lundi soir, du gainage entre 5 et 7 minutes presque tous les jours, et une trentaine de pompes tous les matins. A cela, j’ai rajouté du yoga le dimanche pour s’étirer correctement et le suivi d’un kiné tous les vendredi matins pour gérer les micro blessures qui pouvaient survenir. Enfin, j’ai beaucoup suivi mon alimentation, pris de la spiruline tous les matins, arrêté de boire de l’alcool 30 jours avant le départ, et fait attention à mon sommeil.
Evidement, le jour-même, la gestion des allures reste le plus compliqué. Je suis parti aux allures de 3’52/km sans trop pouvoir le suivre, parce que la trace GPS a du mal à suivre à Chicago à cause des gratte-ciels. Je me suis vite rendu compte que c’était une allure trop rapide pour moi, alors j’ai essayé de me caler sur 3’55 /km et là, j’ai déroulé jusqu’au semi. A partir de là, le but était de courir aux sensations jusqu’au 35ème, ce qui m’a fait accélérer, et ensuite… de gérer du mieux possible les 7 derniers kilomètres! J’étais de toute façon convaincu que j’avais donné tout ce que je pouvais pendant la préparation, j’espérais donc que cela paye, comme d’ordinaire.
Au niveau physique, j’ai très bien récupéré puisque 3 semaines après je courais Marseille Cassis
Des projets ? Le Semi de Rome- Ostie avec We Run In Nantes en 2023
Merci à Fabrice pour ce témoignage !
